Protection Maternelle Infantile.

13 sept. 2017 Ain, France


Aujourd'hui, je vous parle de la PMI. « Quoi ? Ce truc qui s'occupe des enfants maltraités ? C'était ma première pensée aussi pour ce service. Mais non, j'ai découvert cette année que la PMI ne faisait pas que ça. Je vous explique mieux tout ce qu'il s'y passe ! Je ne m’attendais pas du tout à ça. Nous avions eu à l’école un cours sur la PMI et bien qu’il soit vraiment complet, ça ne nous donne absolument pas (à mon avis) idée de tout ce qui se cache derrière ce nom. Pour moi, la PMI était seulement pour la protection de l’enfance, ce que je pensais c’est qu’on y voyait que des parents qui avaient des difficultés avec leurs enfants, des enfants qui avaient subis des sévices que ce soit corporels ou moraux. Pour moi, la PMI était un endroit qui faisait peur, un endroit où il ne fallait pas faire un seul faux-pas vis-à-vis des enfants.


Grâce au cours que nous avions eu, j’ai ensuite su qu’il y avait énormément de personnes qui travaillaient en centre de PMI. Qu’ils permettaient le suivi des parents après la naissance, mais là encore j’imaginais que c’était pour les parents ayant eu des difficultés avec leur enfant. Bien sûr, il y a la protection de l’enfance mais ce n’est qu’une partie de ce qu’ils font. Ils font aussi les visites à domicile pour les agréments des assistantes maternelles, pour moi, cela signifiait qu’ils y allaient, posaient des questions, vérifiaient la maison et repartaient mais il y a bien plus que ça. Je trouve ça dommage que dans notre formation, nous n’ayons pas de stage en PMI, pas tous en tout cas car il nous serait plus facile de décrire aux parents l’aide et les réponses qu’ils peuvent trouver en centre de PMI. J’ai réalisé mon stage avec une infirmière de PMI, et j’ai pu faire vraiment tout un tas de choses que j’ai beaucoup aimées ! 


La « gestion » des assistantes maternelles :

(Oui, parce qu’ils ne gèrent pas seulement leurs agréments !). Les infirmières de PMI sont présentes pour le premier entretien lors d’une demande d’agrément ou d’un renouvellement, il y a tout un dossier à remplir, puis à rédiger et un avis objectif à donner. Elles doivent respecter des délais pour instruire le dossier, réaliser des réunions d’informations, organiser et convoquer aux sessions de formations, vérifier que chaque assistantes maternelles remplissent bien les conditions. Ensuite, il y a des visites à l’improviste ou non lorsque des questions sont soulevées par l’entourage ou par l’assistante maternelle elle-même. L’infirmière de PMI est présente pour donner des conseils, aider aux changements de situations, vérifier que les instructions données lors d’une précédente visite soient bien respectées, etc. 


Bilans visuels :

Dans les classe de PS (petite section), nous les avons fait avec le test de LANG et le Cadet Image. Ces dépistages sont très importants car après 6ans le système visuel est mature et très difficile à corriger voire même impossible. 

Bilans de santé :

J’ai vraiment apprécié le faire. Ils sont fait en classe de MS (moyenne section). On teste, les couleurs, le dessin du bonhomme en trois partie, l’écriture du prénom, l’élocution, on vérifie les dents, la motricité, la vision, l’audition, le poids, la taille, l’IMC et tout ça est répertorié sur des feuilles.


« Permanences pesées » :

A mon avis elles devraient s’appeler autrement car on ne fait pas que peser un bébé. Avant de faire mon stage en PMI, j’avais fait celui en maternité, dans lequel on donne le papier de la PMI qui correspond au lieu d’habitation des parents pour les « permanences pesées » mais on ne leur fourni pas de précisions, on leur dit que c’est pour peser bébé mais que c’est pas nécessaire si une sage-femme vient le faire à domicile. J’avais aussi fait un stage en néonatalogie mais personne n’a jamais parlé aux parents de la PMI, alors que pourtant, ça serait bien nécessaire. 

Les permanences pesée sont faites avec des infirmières (puéricultrices), elles permettent aux parents (pas qu’aux mamans), certes de venir peser son bébé mais aussi d’obtenir des réponses à (presque) toutes les questions qu’elles pourraient avoir : des boutons sur la peau de bébé, peu de selles, un ventre dur, une hernie, une poitrine qui pousse, des pertes blanches ou sanguines pour bébé, un allaitement maternel douloureux ou des questionnements sur cet allaitement, des questions quant au lait en poudre utilisé, des questions sur le sommeil, ou toute autre chose à laquelle je ne pense pas mais qui pourraient questionner les parents. Ces permanences permettent donc de rassurer et assurer les parents dans leur rôle.

Consultations pour le suivi de l’enfant :

Qui peuvent également être faites aux domiciles des parents quand nécessaire.


Consultations d’allaitement maternel :

Ma référente est consultante en lactation. Là encore, j’ai remis en question notre formation sur l’allaitement. En tant qu’auxiliaire puériculture, je trouve que nous avons très peu de cours ou de pratique par rapport à ça alors que nous sommes les premières professionnelles concernées. Nous apprenons les « généralités » sauf qu’elles ne s’appliquent pas à toutes les mamans. L’allaitement maternel est un cas par cas dans lequel il est extrêmement important de bien écouter ce que veulent les mamans, afin de savoir quels conseils leur donner. Il est important de partir de ce qu’elles savent et de ce qu’elles veulent. Certaines mamans voudront un allaitement maternel exclusif, d’autres préféreront ajouter un biberon, certaines préféreront tirer leur lait et le donner au biberon pour être sûre de combien prend bébé, d’autres pour pouvoir passer le relais au papa tout en donnant leur propre lait. Certaines auront des douleurs qui continuent trop longtemps après et d’autres réussirons à tout gérer seules. Je pense qu’il est important pour nous d’avoir ce genre de formation plus spécialisées car beaucoup trop de mamans arrêtent leur allaitement à contre cœur car « elles n’y arrivent pas » ou ont trop mal (ce qui n’est pas normal, un allaitement maternel n'est pas censé faire mal). Beaucoup trop de mamans culpabilisent ou sont culpabilisées par les « professionnelles » qui leurs disent qu’un bébé sait automatiquement téter et que le problème vient d’elle. Sauf que tous les bébés (notamment les prématurés) ne savent pas téter, certains ont besoin d’apprendre et de s’entrainer. L’infirmière de PMI est censée passer une fois par semaine en maternité afin de parler plus en détail de la PMI aux jeunes parents, malheureusement, comme les séjour sont très courts, tous les jeunes parents ne sont pas vus.

- Je parle ici que de l’allaitement maternel car le sujet est les consultations d’allaitement maternel. - 

Consultations obligatoires : 

Avec l'infirmière de PMI puis le médecin de la PMI. Pendant ces consultations, on fait un point sur le développement général de l’enfant (tous les mois jusqu’à 6 mois puis à 9mois, 11mois, 1an, 2fois entre les 1 et 2ans, 2ans, puis 2 fois par an jusqu’aux 6ans de l’enfant). 

Portage :


J’ai également eu la chance de pouvoir faire du portage et j’ai vraiment adoré ça. J’ai constaté qu’il existe énormément de sortes d’écharpes, de nœuds et que le portage est tout aussi personnel que le choix d’allaiter ou non. Certains préfèrent telle ou telle écharpe, d’autres sont plus à l’aise avec tel ou tel nœud.

Statistiques et rédactions :

Pour toutes ces choses, il est nécessaire ensuite de faire des statistiques et de rédiger les rapports (pour les assistantes maternelles). J’ai également pu passer une journée avec une assistante sociale et un après-midi avec une sage-femme. 


Rien de tout ce qui est inscrit ici n’est exhaustif car en 5 semaines de stage il est absolument impossible de voir tout ce qu’il y a à faire mais je peux vous assurer que ça dépasse tout ce que vous pouvez imaginer (cela peut dépendre des différentes PMI) et je pense qu’il est important de savoir tout ce qu’elle peut faire pour pouvoir trouver des réponses quand on en cherche.

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